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Tiphereth
18 juin 2006

Ama No Uzume

okami3


Encore des bisous à Capcom pour avoir financé un jeu original (c’est que ça devient plus rare qu’un étudiant bosseur). La filiale née des décombres fumantes d’années fiscales peu glorieuses nous propose son premier jeu. Enfin non, « ils », Clover Studio, ont accouché depuis 2004 de tout ce qui a trait à Viewtiful Joe, licence portée aujourd’hui sur tout ce qui peut faire tourner un jeu vidéo (Capcom oblige !). Quoi qu’il en soit, leur premier « vrai » jeu depuis la création de cette filiale sera certainement le dernier chef-d’œuvre de la Playstation 2. Rien qu’au cours de cette année, on aura eu droit à Shadow of the Colossus ET Okami. Fastueux.

Okami est un miracle d’esthétisme. Ses décors pastels, ses contours encrés, son absence d’effets d’ombres et de lumières, ses perspectives parfois incertaines, ses courbes rectilignes lui donnent un cachet incomparable. Cette esthétique qu’on rapproche à celui des estampes japonaises est tout simplement renversante. Evoluer dans ces frasques visuelles va être une expérience démesurée.

A l’esthétique va de pair son scénario et son gameplay. Le premier fait la part belle aux mythes shintoïstes, de cette déesse, Amaterasu, qui aida la nature à prendre ses droits sur le monde, et qui redonna au monde et à ses habitants leurs couleurs. C'est là la tâche qui incombe à notre incarnation canine : aider les villageois à résoudre leurs soucis, faire pousser des fleurs, rendre au monde ses couleurs et sa nature. Le gameplay suit cette ligne directrice avec un élément tuant : le  pinceau. Avec lui, il est possible de dessiner un rond et faire apparaître le soleil, trancher des arbres ou des monstres, faire souffler le vent, construire des chemins, etc. Le joueur va donc dessiner les éléments qui vont permettre de construire un petit paradis terrestre. Ce concept s’assimile à merveille avec le scénario. Grandiose. Ce jeu s’annonce d’une beauté visuelle et morale incomparable. Jamais un jeu ne m’aura permis de laisser dans le sillage de mon passage autre chose que des morts et des ruines. Ici, c’est l’antithèse. Vie, joie, harmonie. Okami va peut-être se révéler être la plus gratifiante de toutes mes expériences vidéos-ludiques.

J’attends avec patience (il en faut, et pas qu’un peu) la version US pour pouvoir profiter du scénario (et parce que j’ai pas les moyens de me payer une version japonaise ET une version US). Je reprendrai sans doute cette ébauche d’article pour un beau pamphlet quand enfin le jeu sera à ma portée linguistique.


okami1


P.S. : On se le dit tous, une version DS, voire mieux, une version Wii, serait un régal pour le gameplay au pinceau. Alors prions le soleil. ^^

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Tiphereth
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